Premier jour en Inde
Après un voyage de 32h, me voici enfin à bon port, sans encombre…
Fatiguée ? non, pensez-vous… épuisée serait plus approprié. Quand on en est à s’endormir à l’arrière d’un taxi pendant que celui-ci klaxonne sans arrêt, c’est qu’on est à peu près aussi frais que les poissons qui trainent sur le marché de Darjeeling…
Mais reprenons depuis le début.
Lundi 31 mai, 6h30, départ de la maison, 7h15 dans le train pour Paris, et 11h13 départ en Eurostar pour Londres. Jusque là tout va bien…
Arrivée (avec 3 bonnes heures d’avance) à Londres, métro direction Heathrow Airport, on enregistre, on décolle à 17h35 (heure locale), donc vol de nuit…
Le boeing 777 qui relie Londres à New Dehli
La tombée de la nuit depuis l’avion
On arrive avec le lever du soleil…
Le bus
qui relie les 2 terminaux de l’aéroport Indira Gandhi de New Delhi… notez les
petits ventilateurs, pas encore en marche à 8h du matin… à 10h, heure à
laquelle mon 2e avion partira pour Bagdogra, la chaleur sera déjà intenable !
Arrivée
à Bagdogra-Siliguri, après une escale à Guwahati (plus à l’Est)… le temps se
gâte, il fait moins chaud mais plus lourd…
Une jolie tortuosité de la rivière, que j’ai loupée au premier passage, mais que j’ai pu reprendre à loisirs après, l’avion ayant fait 2 tours de rab…
Arrivée à l’aéroport, Catrina Vear vient me chercher, en taxi individuel. Un luxe pour les gens d’ici, car l’aller-retour Darjeeling-Bagdogra coute la bagatelle de 1900 roupies, soit environ 45 dollars (le même voyage en bus coute environ 80 roupies) ! Cela dit, rapporté au nombre d’heures de route (6h : 3h aller + 3h retour), ça reste très abordable du point de vue d’un européen.
Nous démarrons donc de Bagdogra-Siliguri (119m alt).
En Inde on roule à gauche… et, tout compte fait, mieux vaut laisser cette affaire à un driver expérimenté, car la conduite indienne est assez…particulière : pour doubler, il faut klaxonner pour que celui devant se pousse sur le côté, klaxonner également quand on prend un virage pour prévenir celui qui arrive en face (donc on klaxonne presque en permanence), faire attention à tout ce qui peut trainer sur la route : vélos, piétons, vaches sacrées, chèvres, chiens… On notera d’ailleurs que les animaux ne se pressent vraiment pas pour s’écarter du passage, preuve qu’ils ne risquent pas grand-chose… la plupart du temps !
La route entre Bagdogra et Siliguri semble a priori courte (90km) mais après quelques kilomètres dans la plaine, la route se met à emprunter le flanc escarpé des montagnes du Bengal Occidental… et on se retrouve à faire 3h de trajet sur des routes dignes des pires chemins forestiers des Vosges ! Et ça grimpe !
Au
bout d’une bonne heure et demi de trajet, on arrive à Kurseong (1500m alt)…
sous la brume !
On dépasse le Toy Train, inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco ! Il met la bagatelle de 8h pour rejoindre Siliguri et Darjeeling… mais à sa décharge, il est actif depuis 1881
Le même, vu de face… vous noterez l’état impeccable de la route… En effet, les routes sont très mal entretenues et chaque saison de mousson aggrave encore la situation…
Et quelques minutes après, je me suis endormie à l’arrière du taxi (où je n’étais pas attachée, c’est vrai, mais en même temps, il n’y a PAS de quoi s’attacher dans ces taxis…), pour me réveiller en plein Darjeeling, sous la pluie. Les photos de cette ville étonnante à plus d’un point de vue seront donc ces prochains jours, si le Soleil le veut bien !