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Les tribulations d'une jeune vétérinaire en Inde
Les tribulations d'une jeune vétérinaire en Inde
  • Jour après jour, le journal de bord d'une jeune vétérinaire qui, sitôt la thèse en poche, s'envole en Inde pour 2 mois d'humanitaire à Darjeeling et Kalimpong, dans le Bengal Occidental.
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27 juillet 2010

25 juillet 2010, thali et cinéma

Premier (et dernier) vrai dimanche à l’occidentale pour moi, à savoir un réveil à une heure décente pour un dimanche matin pour moi… 10h ! Comment ça je suis une lève-tard ? A ma décharge, j’ai bataillé jusqu’à 4h du matin la veille pour mettre à jour le blog, et au moment de me coucher, j’entendais déjà le coq chanter… En guise de petit déjeuner, les éternels tchapatis, avec aujourd’hui un accompagnement de légumes à base de choux. Je veux bien manger saler le matin, mais j’ai quand même quelques réticences à manger du chou au pti dej, toute alsacienne que je suis… Heureusement, j’ai eu la bonne idée de goûter un peu de sauce du repas de la veille qui trainait dans un bol, probablement du chutney… et ça se marie à merveille avec les tchapatis ! Je suis vraiment stupide de ne pas avoir essayé plus tôt. Même si le dimanche n’est pas un jour chômé comme il l’est en France, la matinée fut tout de même très calme, avec seulement deux consultations pour des vaccins, dont une au moment où nous nous apprêtions à partir en ville. En effet, Yoguesh et Catrina m’ont invité à déguster un chicken thali dans le premier restaurant où Yoguesh m’avait emmené début juin et à voir un film au cinéma après. Nous partons donc, en taxi privé, pour Darjeeling, et arrivons dans Ladenla Road, devant le restaurant. C’est un restaurant qui ne paie pas de mine, mais qui sert des plats plutôt bons et copieux. Question thalis, il ne propose que des thalis népalais. J’ai tout d’abord pensé que la différence ne devait pas être flagrante d’avec un thali d’Inde du Nord, et pourtant je me suis vite rendue compte qu’en fait, ce n’était pas vraiment la même chose. Le 8 juillet dernier, quand j’avais testé le thali du Nord, j’avais eu 6 coupelles autour du tas de riz, en plus de la salade, des tchapatis et d’une feuille de blé frite et croquante. Ce midi, j’ai eu, en tout et pour tout, deux coupelles (le poulet en sauce et le dhal) et un petit tas de légumes verts posé sur une montagne de riz. Cela dit, la sauce du poulet était excellente, mais le dhal pas exceptionnel. Pour autant, d’après Yoguesh, c’était un vrai thali népalais. Bon, ceci confirme que je ne retiendrai pas cette adresse pour le thali. Par contre les momos au poulet sont à tomber par terre, largement meilleurs que ceux de la veille dans le restaurant tibétain et, léger détail, moitié prix… Une portion gargantuesque de riz dans l’estomac plus tard, je sens déjà mes paupières se fermer, mais pas question de dormir car nous allons au cinéma. J’espère que le film sera captivant car sinon je ferai une sieste plutôt inconfortable dans la salle. Nous nous dirigeons donc vers le Big Bazaar, à moins de 100m en contrebas du restaurant, et devons passer un premier contrôle de sécurité pour entrer dans ce que l’on pourrait appeler un centre commercial. C’est assez drôle car après coup je me suis rendue compte que j’avais mon petit couteau pliable en poche (pour éplucher les mangues), et personne ne l’a remarqué, à aucun des 3 contrôles que j’ai subi en tout (un à l’entrée du centre commercial, un à l’entrée d’un magasin type Monoprix et le 3e à l’entrée du cinéma). Par contre, à l’entrée du cinéma, on confisque les piles de l’appareil photo (elles sont mises en consigne et récupérées à la fin de la séance). Bonne idée, mais cela m’a fait sourire car il me restait encore un jeu de piles de secours dans une poche du sac et toujours mon couteau… Le film en lui-même ne vaut probablement pas la peine d’être raconté, je pense que la plupart de ceux qui n’ont pas encore vu « Salt » (avec Angelina Jolie) n’apprécieraient pas que l’on en dévoile l’intrigue, fort intéressante, il faut l’avouer, et même sans sous titres, on peut presque tout comprendre en V.O. (et là je remercie la série How I Met Your Mother pour les heures d’entrainement qu’elle m’a offert !). Petit détail amusant, avant d’entrer dans la salle et pendant l’entracte (ça existe encore ici), il est possible d’acheter, comme en France, du pop corn sucré ou salé. Evidemment, pas de pop corn sucré en stock, uniquement du pop corn… au fromage et au chili ! Il parait que les indiens en raffolent, ce n’est pas mauvais mais ça ne vaut pas un bon pop corn sucré à mes yeux. J’espérais pouvoir me balader un peu en ville après le cinéma, mais visiblement Yoguesh et Catrina avaient hâte de rentrer, c’est pourquoi nous sommes montés vers Clubside pour prendre un taxi privé, une fois de plus. Je suis assez étonnée du prix des taxis privés de Darjeeling à Lebong, car autant, pour 6h de route Lebong-Bagdogra (aéroport)-Lebong, on peut s’en sortir pour 2000 roupies, autant pour un simple trajet Darjeeling-Lebong (8km, 20 minutes), il y en a pour 400 roupies… Voila pourquoi je prends toujours les taxis collectifs pour rentrer, car entre 15 et 400 roupies, mon porte-monnaie fait vite son choix. La nuit s’annonçait plutôt claire, on pouvait presque voir les étoiles et sur les collines avoisinantes quelques rares nuages semblaient s’étirer comme des bandes de coton, mais d’un coup l’orage s’est mis à gronder et quelques minutes plus tard, des trombes d’eau se sont abattues sur nous. Chester a eu tellement peur qu’il est venu se cacher dans ma chambre ! La mousson est décidément bien loin d’être terminée, il parait qu’elle est arrivée en retard cette année et qu’en conséquence nous la subirons encore jusque mi-août…
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