Le déroulement des stérilisations en ambulatoire
(cf. récit de la journée du 8.06)
Tout d’abord, si cela n’a pas été déjà fait par les villageois, attraper les chiennes (en priorité) et les mettre dans le coffre de la Jeep. Ceci peut être facile dans le cas d’un chien amical, bien plus compliqué dans le cas d’un chien timide, comme ce fut le cas aujourd’hui.
Un soigneur essaie d’amadouer l’animal avec de la nourriture (des biscuits achetés dans une des nombreuses échoppes du coin) tandis qu’un autre s’approche doucement par derrière, avec une chaine légère en guise de lasso. Cela semble difficile et périlleux (et ça l’est ! Car les chiens peuvent très bien se retourner pour mordre), mais ils ont la technique !
La capture
http://www.youtube.com/watch?v=FCVWEiLSDmo
La chienne est ensuite mise dans le coffre et emmenée au lieu des opérations.
Concernant la chirurgie à proprement parler, l’animal est anesthésié à l’aide d’un mélange xylazine/kétamine injecté en intraveineux. Il faut donc pour cela poser un cathéter mais là encore, ils maitrisent !
Puis l’animal est rasé sur un large carré (comme en clinique), mais cette fois-ci à même le sol. Le champ opératoire est nettoyé et rincé 2 fois.
Puis le chien est posé sur la table d’opération (ici, une table d’écolier) et recouvert d’un premier champ, bleu, qui sera réutilisé à chaque fois.
Vient ensuite le champ vert, stérile, qui (en principe) ne sert qu’une fois.
Les stérilisations s’enchaînent, pendant que le vétérinaire et son assistant opèrent (à gauche), le chien d’après est « préparé ».
La suture : aucun fil ne doit dépasser, puisqu’il n’y aura peu (ou pas) de suivi derrière et qu’il faut éviter au maximum que l’animal ne puisse s’infecter la plaie en la léchant (les fils faisant alors effet mèche). Vous noterez que la taille est vraiment petite pour une chirurgie de ce type chez une chienne.
La suture est recouverte d’un coton imbibé de bétadine (ou plutôt de teinture d’iode j’ai l’impression) et un spray antiseptique est appliqué sur la peau.
Enfin les chiennes sont relâchées sur leur lieu de capture, de préférence avant qu’elles ne soient bien réveillées (par sécurité), et sous la surveillance des villageois aux alentours.
Ici, la dernière chienne opérée était à peine en début de réveil, tandis que celle d’avant marchait déjà.