Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les tribulations d'une jeune vétérinaire en Inde
Les tribulations d'une jeune vétérinaire en Inde
  • Jour après jour, le journal de bord d'une jeune vétérinaire qui, sitôt la thèse en poche, s'envole en Inde pour 2 mois d'humanitaire à Darjeeling et Kalimpong, dans le Bengal Occidental.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Publicité
Archives
18 juillet 2010

18 juillet 2010, la journée des records !

Troisième et dernier « day camp » pour moi à Kalimpong, mon séjour touchant malheureusement bientôt à sa fin… Triste de me dire que dans un mois je ne serai plus dans cette atmosphère si particulière avec ces gens adorables et cette envie commune de bien faire sans chichis, mais évidemment très contente de retrouver mes amis, ma famille, Léo, Orion, Vicky… et bien sûr mon chéri, mais lui ça sera avec un petit peu d’avance puisqu’il arrive dans moins de 2 semaines ici !

Mais revenons à nos moutons… ou plutôt nos chèvres et nos chiens, car, comme dit dans le titre, aujourd’hui fut une journée assez exceptionnelle par le nombre de chiens vaccinés et stérilisés, pensez donc : 125 vaccinations anti-rabiques, 25 chiens et chats stérilisés, 4 boucs (et un cochon !)… en moins de 5h ! Je voulais découvrir la vaccination à la chaîne, c’est chose faite à présent !

Nous sommes partis vers 9h du refuge de Kalimpong, direction l’autre bout de la ville, un peu après l’Orchid Retreat (un magnifique hôtel dans une « nursery » d’orchidées), dans une école primaire transformée pour l’occasion en centre hospitalier vétérinaire de fortune. Nous avons été reçus par les membres du Dansberg Club, une association qui lève des fonds pour des actions locales, globalement. Cette association avait fait un battage médiatique intense ces derniers jours dans le coin, à l’aide d’affiches, de messages lancés au haut-parleurs, de porte-à-porte, etc… et ce travail a porté ses fruits visiblement !

La journée fut donc chargée et les vaccinations ont commencé sur les chapeaux de roue, tandis que les stérilisations n’ont commencé qu’une heure après, le temps de tout mettre en place et de « trier » les animaux à stériliser. Les soins étaient entièrement gratuits, que ce soit vaccination ou stérilisation, mais le Dansberg Club demandait une participation de 10 roupies par vaccin, pour ceux qui en avaient les moyens évidemment, pour financer un projet futur pour une école. Voici donc globalement le parcours d’un propriétaire lors de cette journée :

Inscription et préparation du carnet de vaccination


Attente…







Beaucoup de personnes avaient ramené leur chien, des plus pauvres…


… aux plus aisés



Une copine d’Apu ?


Celle-la ne viendra que pour le vaccin... ouf!


Après le vaccin, la plupart rentreront chez eux avec un vermifuge en poche à donner à leur chien.


Certains restent faire stériliser leur chien/chat. Je n’ai pas compté précisément le nombre de chiennes/chiens/chattes stérilisés, je sais juste que j’ai fait 4 chiennes, 1 chien et 1 chat et que grosso modo on a du faire 4 chats, 2 chiens et une vingtaine de chiennes en tout.

L’attente, dans la salle de classe aux pupitres qui sentent le champignon…


Pendant la chirurgie, sous l’appentis de l’école




… et réveil après la chirurgie, sous le regard des propriétaires

La vue depuis l’appentis est très brumeuse, mais avec la végétation très dense, on se croirait presque dans la jungle



Les animaux de rente ne sont pas en reste : outre la distribution de nombreux médicaments et vermifuges pour bovins et caprins, il y aura 4 castrations de boucs et…une castration de cochon ! Même anesthésié, ça couine ! J’ai pu, pour l’occasion, découvrir la castration de bouc, assez facile finalement, si on élude le fait que la sédation n’était pas assez profonde et que je me suis prise les deux postérieurs en pleine poire pendant la chirurgie…
Un petit bouc avant chirurgie…


… et un autre en cours de réveil



… et petit détail croustillant, c’est sympa les déchets qu’on laisse dans la cours de récré ! (Je vous rassure, on a tout ramassé et jeté convenablement avant de partir)

http://sphotos.ak.fbcdn.net/hphotos-ak-snc4/hs076.snc4/35172_1536989585352_1253235521_3230731_5596043_n.jpg

Je n’ai pas vu le temps passer pendant ces 5h, je n’ai pas l’impression d’avoir fait grand-chose, mais en même temps je ne me suis pas assise bien longtemps pour me poser, car entre les vaccinations, les stérilisations de chiennes/chattes, les castrations de chiens/boucs, la préparation des tubes de pommade à faire mettre sur les plaies par les propriétaires (on remplit des petites seringues de 2,5ml avec un onguent à base de plantes pour aider à la cicatrisation et on en donne une seringue par animal stérilisé) et les photos… Il y avait de quoi faire !

Sur le chemin du retour, le Dr Pandey m’avait promis de m’emmener à l’Orchid Retreat, tenue par un de ses oncles. C’est un superbe hôtel qui possède également une « nursery » d’orchidées qui, apparemment, vaut le détour ! Je n’aurai malheureusement pas l’occasion de voir cette nurserie car c’était la fin de la journée de travail pour le staff, tout le monde était fatigué et avait hâte de rentrer au refuge. Et puis, accessoirement, cela me mettait mal à l’aise de savoir tout le monde entassé dans la voiture (sur 2 rangées de siège, nous étions 8, conducteur compris !) pendant que moi je faisais la touriste…

Nous sommes néanmoins entrés dans le hall de l’hôtel et avons discuté avec l’oncle du Dr Pandey, qui est un puits de science en matière d’orchidées ! Je serais volontiers restée discuter avec lui pendant des heures, avec un petit carnet de notes ! Je lui ai notamment demandé s’il était possible de lui acheter des bulbes d’orchidées, mais cela est interdit car toutes les orchidées, même les hybrides, nécessitent des permis d’export/import, car si les hybrides sont très courantes et créées par l’Homme, les variétés sauvages sont pour certaines en voie de disparition, et en dehors de la période de floraison, il n’est pas possible de faire la distinction entre une variété sauvage et une hybride. Donc pour simplifier les choses, le CITES a décidé de mettre toutes les orchidées dans le même panier… Dommage pour moi, mais très honnête de la part de ce monsieur, qui au moins m’aura appris quelque chose d’utile, au cas où quelqu’un veuille m’en vendre les jours prochains…

A défaut de variétés dans la nursery, j’ai tout de même pu prendre quelques photos des plantes qui étaient dans le hall.










Et l’intrus… un oiseau de paradis !



Sur le chemin du retour nous nous arrêterons quelques secondes, le temps de vous montrer les rizières, très présentes dans le coin du refuge de Kalimpong (et complètement absentes du paysage de Darjeeling, culture du thé oblige). La mousson est LA saison où la culture du riz bat son plein en Inde. Néanmoins, il y a 2 récoltes de riz par an (et d’autres cultures entre temps, comme du maïs)





Et voila, le 3e et dernier séjour à Kalimpong touche à sa fin, nous rentrons demain à Darjeeling, j’y reviendrai en coup de vent avec mon chéri mais c’est tout… petit pincement au cœur en pensant à cet endroit magnifique où il fait tellement bon vivre que rester à ne rien faire de toute la journée est une activité très plaisante, même pour les gens pressés…


Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité